Quand mon heure sera venue d’intégrer
le cycle naturel de la vie et de la matière

 

Je ne sais pas quand mais quand mon corps sera mort, mes proches, sachez de mon vivant, ce que j'aimerais qu'il devienne.

D’abord, je ne suis pas fan de l’acharnement contre la mort de la médecine et de notre société mais à la faveur du doute, je consens au don d’organe. Une vieille carte de donneur est normalement présente dans mon porte feuille.

L'idée de disperser mes cendres dans les sources de l'Huisne me plait bien, plutôt dans l'étang ou la source de la Herse en forêt de Bellême, mais en fait l'incinération n'a pas ma préférence.

Que mon corps intègre le cycle naturel de la matière
Ma préférence est plutôt d'être enterré, réellement en terre, pas dans un caveau, pas dans un cercueil, sinon d’être en contact direct avec la terre, d’être enveloppé et habillé, d’un simple linceul ou d’un lit végétal (feuilles, foin, paille, herbes fraîches…) et surtout qu’un arbre soit planté au dessus de mon corps. Cet arbre devrait avoir moins d’un an s’il est implanté l’année de mon enterrement, car son âge devrait déterminer l’année de ma mort. Cet arbre devrait un être un chêne pédonculé dont on n'élaguera pas les branches basses ou un séquoia géant

Où ? je suis indécis aujourd’hui.

Je souhaite que mes funérailles soient en accord avec mes valeurs profondes : respectueuses de l’environnement, simple, peu matérielles et n’alimentent pas le business des pompes funèbres. Pas de plantes synthétiques, pas de plantes exotiques (sauf le sequoia), pas de pierres exogènes, pas de produits chimiques (formol pour la conservation du corps, vernis divers), pas de produits industriels. Préférence aux produits artisanaux ou confectionnés par vous-mêmes. Que la dépense d’argent ne soit pas la mesure de votre attachement à ma personne !

Aujourd'hui, cela me semble impossible dans son intégralité mais lorsque la question se posera réellement, la situation aura peut-être favorablement évoluée.
Et si ma mort intervient trop tôt, il faudra consentir à des entorses à ma mémoire.
A commencer par le cercueil qui est obligatoire en France. Sa présence sera à l’épreuve des deux paragraphes précédents.

Je ne crois en aucune religion, et si je venais à en douter cela ne serait que l’expression circonstencielle d’une peur de ma mort.

Aurélien CABARET

Dernière mise à jour le 09/08/2022

Quelques pistes pratiques :

http://www.ecopod.co.uk
http://www.ab-cremation.com/
http://www.arbres-de-memoire.fr/
http://www.pompes-funebres-petrel.fr
http://www.autrerive.fr
On ne naît pas mort, on le devient (MiFougue MiRaison ep. 10)